Keleier Arkae n° 76
Les deux études présentées dans ce numéro de Keleier sont deux approches en parallèle de ce qui se passe quand, à la fin du XIXe siècle, quelqu’un contractait la rage à la suite d’une morsure par un chien.
Il y a d’abord le point de vue du guérisseur, qui se porte au secours des personnes et des animaux victimes, qui fait partager peu ou prou la confiance qu’il a dans son savoir-faire, et qui administre son médicament secret.
Pierre Nédélec s’est trouvé accusé en 1877 d’exercice illégal de la médecine.
Et il y a d’autre part une administration de la santé publique qui a fixé les mesures sanitaires à prendre en cas d’épidémie ou d’épizootie et qui peut s’appuyer sur les forces de police ou de gendarmerie pour les faire appliquer, qui a ses médecins et ses vétérinaires pratiquant le geste quelquefois salutaire de la cautérisation.
Nous observons la contradiction entre ces deux efforts parallèles que permettra de dépasser la recherche médicale, plus précisément la découverte par Pasteur du vaccin contre la rage en 1885.